On ne vous le cachera pas: on a un plaisir fou à déterrer les reprises et adaptations québécoises les plus inusitées. Alors que nous misons le plus souvent sur des compositions originales afin de partager avec vous toute la richesse de notre terroir, on se dit qu’il n’y a pas de mal à louanger quelques adaptations méconnues qui ne manquent pas d’audace! C’est toujours pertinent de découvrir quels sons influençaient nos artistes. Si vous êtes du lot ou que vous reconnaissez un musicien parmi ces sélections, écrivez-nous ou laissez un commentaire au bas de cette balado. Et maintenant… place aux succès des autres… par des artistes d’icitte. Bonne écoute!
Les Valentins – (Carrousel; 1968)
Voici une production plus tardive pour le duo formé de Gilles Brown & Pierre Laurendeau. Leur dernier simple est arrangé par François Carel avec qui Laurendeau travaillait déjà chez Carrousel.
Fernando & les Modes – Habillons les animaux (Rusticana; 1966?)
Qui était ce Fernando et ses Modes? Tout ce qu’on sait pour l’instant, c’est qu’un certain Gérald est crédité à cette adaptation de la chanson Animal duds.
Frédéric – J’peux pas te dire (Canusa; 1967)
Adaptation méconnue de Can’t explain, un titre du groupe californien Love, extrait de leur premier album éponyme. Frédéric Boudreau, aussi du duo Nycole et Frédéric (avec Nicole Martin) enregistre un dernier simple sur étiquette R&B avant de se faire plus discret.
Les Rats – Wooly Bully (Fantastic; 1965)
Décapante version du tube planétaire de Sam the Sham & the Pharaos, une face B sur le troisième et dernier 45 tours de cette formation de Verdun. Si vous pouvez nous aider à rejoindre un des membres du groupe, contactez-nous!
Richard Adam – Baby je ne t’en veux pas (Franco-Élite; 1968)
J’ai longtemps chercher LA valeur sûre au catalogue d’Adams qui comporte quelques albums et une poignée de simples inégaux et c’est l’ami/blogueur Félix B. Desfossés qui m’a aiguillé vers son premier 45 tours « northern soul » : une excellente reprise de Baby now that I’ve found you par The Foundations.
Patricia Gallant – Les vacances commencent aujourd’hui (Chance; 1967)
Reprise de la chanson popularisée par la française Dani, originellement titrée « How it is done » pour les londoniens The Riot Squad en 1966. Il s’agit d’un premier simple en solo pour cette membre des célèbres Soeurs Gallants. Pressage bâclée? Production saturé. Il semble que tous les exemplaires sonnent ainsi…
Richard Huet – Tout seul (Polydor; décembre 1970)
Adaptation peu commune de la chanson « Morning, morning » du groupe américain The Fugs. Merci à l’auditeur Martin Laplante qui m’a récemment rappelé l’existence de cette reprise. Tout seul, une face B du 45 tours Maman viens vite, a aussi inclus sur le premier album éponyme du chanteur en juillet 1971.
Madame St-Onge – Il (ACM; 1969?)
L’histoire roccambolesque derrière la réalisation de l’album de Madame St-Onge a été dévoilée par le journaliste Jean-Christophe Laurence il y a quelques années (voir article ci-contre). Le fils de la chanteuse, Maxime Farago, confirme qu’il n’y aurait eu que 100 exemplaires pressés!
Les Stellairs – Le bohème (Click; 1966)
Ce groupe amateur publie un premier et rarissime 45 tours sur étiquette Click avec cette rudimentaire reprise des Beatles. La formation se métamorphose bientôt et se rebaptise Les Pyramides. Jean Simoneau témoigne : J’ai composé cette version française de « Nowhere man », des Beatles, pour l’orchestre de mes jeunes frères, Les Stellairs. La chanson était chantée par Serge alors que Maurice jouait de la batterie. D’ailleurs, mon frère, a composé l’autre chanson sur le 45 tours et s’intitulait Trop jeune. Le groupe se renommerait Les Rembrandt avant de disparaitre de nos écrans radar. Si vous avez connus Les Stellairs/Pyramides/Rembrands ou pouvez nous aider à retracer les membres de ces formations, écrivez-nous !
Gene & the Notes – It won’t be long (Globe Records ; 1964)
Première formation du guitariste Gene Williams, futur bras droit de Donald Lautrec à la fin des années 60 et auteur-compositeur de la chanson Plattsburg Drive-In Blues. Williams soutient que cet album, lancé simultanément avec le premier des Beatles en Amérique, aurait été écoulé à plus de 150 000 exemplaires, mais le spécialiste des Fab Four, Gilles Valiquette, doute sérieusement de cette statistique.
La Famille Lacombe – Birthday (Marceno ; 196?)
On a que très peu d’informations à propos de cette mystérieuse famille chantante qui a publié deux rares albums, tous visiblement autoproduits. Pierre de Cotret qui signe les notes de pochette ne se souvient absolument pas d’eux… mais on apprend par ses notes que les musiciens étaient originaires de Ste-Agathe et que leurs premiers spectacles, notamment dans Les Laurentides, remontent à 1950. La famille incluait les talents d’un père (guitare), une mère (batterie) et leurs 4 enfants : Lyne (orgue) Manon (percussions), Carmen (orgue) et Céline (batterie).
Taza – I want you she’s so heavy (Taza; 197?)
Taza – Sgt Pepper Reprise (Taza; 197?)
Si vous nous syntonisez régulièrement, vous connaissez mon penchant pour les pressages privés et autoproductions québécoises et en voici un qui se démarque solidement de ses compétiteurs dans le registre des « bar bands ». Taza était un power trio, probablement de la région montréalaise, qui incluait Marc Tordjman (basse, claviers, voix), Dany Lezmy (guitare, voix) & Michel Tordjman (batterie, voix). Leur unique album s’intitule The Sgt Pepper revue starring Taza – Live at Raymond’s Bar. On y retrouve des sélections des albums Sgt Pepper Lonely Hearts Club Band et Abbey Road. Le jeu des musiciens est surprenant, on prend quelques libertés ça et là et c’est tant mieux. Messieurs, qu’êtes-vous devenus???
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