Il y a 25 ans, le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg nous quittait, laissant derrière une oeuvre immense, aussi aventureuse que sulfureuse! Aujourd’hui, en compagnie du mélomane averti Monsieur Vic, nous revisitons le catalogue de l’homme à tête de chou à travers une foule d’interprétations des années 60 aux années 90 dans une édition longue durée de notre émission!
Si les compositions de Gainsbourg ont depuis des décennies été acclamées pour leur singulière inventivité, on remarque cependant que ses chansons ont trouvé leur chemin vers le Québec grâce avant tout aux titres qu’il avait écrit pour d’autres artistes que lui-même. Gainsbourg ne visitera d’ailleurs la belle province qu’à de rares occasions, principalement entre 1986 et 1990. Nous avons colligé plus d’une vingtaine d’adaptations endisquées avant son décès, mais peut-être en existe-t’il plusieurs autres! Si vous pouvez nous aider à toutes les répertorier, écrivez-nous ou laissez un commentaire au bas de cette page.
Merci à Éric & Sylvain (du site Le Parolier), au collectionneur Serge Paquin ainsi qu’à l’historien Robert Thérien pour leur précieuses collaborations. Bonne écoute!
Lucien Francoeur – Contact (Unidisc; 1978)
Version originale chantée par Bardot… 10 ans plus tôt et qui ouvrait le premier album en solo du poète rock Lucien Francoeur, Épreuve Machine (Aut’Chose). Le rockeur sanctifié a lancé un coffret anthologique récemment, mais cet album est malheureusement absent pour de tristes raisons légales…
Billy Mason – Le claqueur de doigts (London; 1963)
Après ses succès anglophones et ses tournées aux États-Unis pour le jeune Walter Sobolta mieux connu sous le pseudonyme Mason, la jeune star québécoise opte pour enregistrer un album en français en 1963 avec l’arrangeur Pierre Nolès.
Jacqueline Jorris – L’eau à la bouche (Franco-67; 1967)
Avons-nous affaire à une interprète française, québécoise.. peut-être une française déménagée au Québec? Si vous le savez, écrivez-nous! La biographie Gainsbourg de Gilles Verlant la décrit comme la « chanteuse canadienne » alors… Il existe au moins 3 pressages de son album « Chansons d’amour interdites », preuve de son succès populaire. Le microsillon incluait des adaptations de titres signés Aznavour, Boris Vian et 3 versions de chansons de Gainsbourg!
Pauline Julien – La chanson de Prévert (Columbia; mai 1962)
Première interprète québécoise endisquée de Gainsbourg, une excellente reprise sur un air de samba et un extrait du tout premier album de la chanteuse/comédienne, avec une orchestration signée Serge Garant.
Chantal Renaud & Donald Lautrec – Ne dis rien (Jupiter; 1967)
Le couple-chéri revisite ce titre du téléfilm Anna, sur des arrangements du français Armand Migiani. Si nous avons préféré cette version, on ne saurait vous priver de celle interprétée par Serge Laprade et Denise Filliatrault avec les musiciens de François carel (Serge Blouin et Michel Bourdon).
Michèle Richard & Denis Pantis – Bonnie & Clyde (Trans-Canada; 1968)
Enregistré en utilisant une trame instrumentale arrangée par le français André « Clyde » Borly des disques Barclay.
PUBLICITÉ – Martini on the go (1970)
Maryka – Hold Up (Columbia; 1969)
La chanteuse n’a pressé que trois 45 tours entre 1966 et 1969 et cette surprenante et rare reprise yéyé est interprétée sous une pluie de balles!
Michèle Richard – Ô! Ô! Shériff (Trans-Canada; 1964)
Adaptation d’un titre popularisé par Pétula Clark.
Denise Brousseau – N’écoute pas les idoles (Apex; 1965)
Version originale chantée par Gall.
Colette Girard – Baby Bop (Succès Match; 1966)
Version originale chantée par Gall. Girard semble n’avoir endisqué que trois reprises pour le compte de Match avant de disparaître.
Monique Vermont – Pourquoi un pyjama (Disc-O-Pol; 1969)
Version originale chantée par Régine en juin 1966
Pierre & Lise Senecal – Je t’aime moi non plus (DSP; août 1969)
Curieux qu’un couple plus connu n’ait pas aussi opté pour cette reprise à l’époque puisqu’il s’agit bien de l’unique version québécoise « sérieuse » et interprétée par un véritable couple! Notez que notre chanteur prend une liberté, optant pour « moi aussi » au lieu du célèbre « moi non plus ».
Sacha – Poupée de cire, poupée de son (RCA Victor; 1968)
Le plus grand tube de France Gall revisité par le violonniste avec ses musiciens.
Danielle Jourdan – Comment te dire adieu (Trans-Canada; 1969)
Version originale chantée par Françoise Hardy, adaptée par Gainsbourg d’après une chanson instrumentale, It hurts to say goodbye. Jourdan prend plusieurs liberté avec le texte, particulièrement lorsqu’elle chante « mais un ex… pas question d’être mieux ».
Pierre Lalonde – Quand le soleil est au soleil (APEX; 1965)
Quoique que Gainsbourg soit crédité, on peinait à savoir au moment de l’enregistrement de l’émission qui l’avait originellement interprété! Maintenant, on sait! Il s’agit d’une chanson popularisée par Isabelle Aubret sous le titre L’été perdu. À moins que Lalonde n’ait été charmé par la version de Franca Duval titrée Arc-en-ciel.
Les Guerrières – Nous ne sommes pas des anges (Fantastic; 1968)
Sur ce 45 tours, d’ex-musiciennes des Beatlettes recrutent de nouvelles collègues pour interpréter un tube chanté à l’origine par France Gall.
Lorraine Myra – Les incorruptibles (Rusticana; 1966)
Myra revisite ici une chanson popularisée par Petula Clark.
Jacqueline Jorris – Douze belles dans la peau (Franco-67; 1967)
Jacqueline Jorris – La femme des uns sur le corps des autres (Franco-67; 1967)
Diane Dufresne – Suicide (Kébec Disc; 1982)
Si elle a aussi chanté Les dessous chics sur son album Follement vôtre, on lui aura ultimement préféré cette chanson méconnue que Gainsbarre avait tout spécialement composé pour la diva québécoise!
Barbarella – Harley Davidson (Select; 1991)
Version originale chantée par Bardot et revisitée par ce groupe rock féminin.
Nathalie Simard – Poupée de cire poupée de son (Productions Guy Cloutier; 1983)
Cette charmante reprise du tube de France Gall à l’Eurovision de 1965 se retrouve sur son album Animauville.
Paul Berval & Jean-Pierre Masson – Je t’aime, j’en peux plus (Gamma; 1969)
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.