Rien de tel qu’une bonne dose de Sinnerismes pour fébrilement entâmer notre troisième saison à la barre de Mondo P.Q. – L’envers du rétro québécois ! Notre premier volet de La famille élargie des Sinners vous avait particulièrement plu alors on remet ça avec une seconde trollée de collaborations, productions et projets solo de la part des nombreux musiciens qui forgèrent l’âme du groupe entre 1966 et 1976. Bonne écoute et… si vous étiez de La bande à Benny ou des Mersey Makers, contactez-nous!
Merci de nous syntoniser à chaque semaine; vos témoignages et vos commentaires pimentent nos discussions! Cette saison, nous vous proposerons d’avantage d’entrevues privilégiées avec des pionniers du rock, du r&b et du folk. Des légendes vivantes visiteront notre studio alors que nous explorerons en détails leur carrière musicale. Dès le 1er septembre 2013, vous ne voudrez pas manquer notre rencontre en deux parties avec l’idôle d’une génération et sultan de la pop québécoise… le chanteur Bruce Huard!
Arthur – Ché ben (RCA; 197x)
Jean-Guy Arthur Cossette (Les Jaguars, Les Sinners) n’a jamais caché son amour du country, citons seulement son habile jeu qui graciait La ballade du bûcheron. Voici un extrait conté de son unique album Long-Jeu-Ouest-Turn, produit par Louis Parizeau (Les Sinners). Le long jeu incluait Mon 50 cent (aussi crédité aux Sinners sur un 45 tours), une chanson toujours interprétée sur scène par Cossette de nos jours au sein du trio Lyse & the Hot Kitchen.
Les Sinners – Tranquillement (Pressage privé; 1971)
Face B plutôt funky et déjantée du rare pressage privé Messieurs les jurés (un extrait du plaidoyer du felquiste Paul Rose, recueilli par Louis Parizeau), composée par le tandem Denis Valois / Alain Jodoin.
Guy Gosselin – Je suis comme je suis (Spectrum; 1973-74?)
Écrit et composé par Alain Jodoin, Denis Valois et Jocelyne Berthiaume, une parolière proche des Sinners. Gosselin aurait environ 4 simples à son catalogue et serait connu plus tard aux côtés de Rock Denis, à la barre d’émissions tels JeunessExpress et Pop Jeunesse. Ce duo produirait même un rap en 1980 sous le nom Rock & Guy. Je suis comme je suis serait réinterprétée à la même époque sur un autre projet en marge des Sinners et de Paul Daraîche, soit l’album boogie/country ‘Est trop longue de Ben St-Onge.
François Guy – Hier au soir (Polydor; 1970)
Son troisième simple, lové entre une foule de projets parallèles de l’ex-Sinners : La Révolution Française, Les Lunours, JJ&F, Hair… Cette version est différente et pas mal plus magannée que celle qui figurerait quelques mois plus tard sur son premier album solo sur Barclay. Ça sonne le lendemain de veille!
Pierre Voyer – Oui (Barclay; 1971)
Ex-chanteur de la Famille Casgrain, un groupe proche de la Révolution Française, du trio James, John & François, de Louis Parizeau (premier batteur de la Famille)… Une pop fignolée, dynamique et plutôt positive dans laquelle se vautre un appel aux armes et à la révolution!
The Kids – Shoo doo bee doo(Trans-Canada; 1969)
Face B de ce simple pour la Révolution Française sous un pseudonyme pour le marché anglophone canadien. La pièce serait aussi traduite sous le titre Shoo doo bee doo chantons l’été (Révolution; 1969).
La Bande à Benny – La bande à Benny (Multi-Pop; 1975)
Produite par Denis S. Pantis et Louis Parizeau (Les Sinners, La Révolution Française), La Bande à Benny comptait dans ses rangs Pierre Benny Gervais (voix, guitare, piano), Robert Doyon (voix, basse, percussions), André Gervais (voix, guitare) et Richard Vachon (batterie). Gervais y signe tous les titres en adoptant un style funky qui colle comme du bubblegum. Redécouvrez leur album sur le blogue Patrimoine PQ.
The Mersey Makers – C’mon (Mersey; 1965)
Un ensemble merseybeat de Bristol (dans l’Outaouais) qui réalisa son propre pressage! Avec Jason Paris (batterie; futur membre des Footprints), Ernie Rock (guitare; futur Sinners), Jill, Steve & Charles. The chicks are wild and so is my group and you won’t even have time to be blue… Rock est mystérieusement mort chez-lui en 1967 et les rumeurs d’abus de stupéfiants abondaient alors. C’est Arthur Cossette qui remplacerait le défunt musicien et dynamiserait Les Sinners dans leur seconde métamorphose.
Les Sinners – Castles (Jupiter; 1968)
Face B aussi méconnue qu’envoutante du simple Les hippies du quartier, peu avant la métamorphose du groupe en la Révolution Française. La version des disques Mérite a été mixée trop lentement… notre enregistrement corrige cela.
Freddie & les Chômeurs – On veut des jobs (London; 197?)
Composition nébuleusement créditée à Rockun & Der.Der. Il s’agit en fait d’une version engagée de Y mouille à sciaux ré-imaginée par le tandem Angelo Finaldi / Richard Tate sous ce nouveau pseudonyme. On veut Boubou! Boubou partout!! Preuve de la connexion Famille Casgrain/Sinners, on retrouve de nouveau le chanteur Pierre Voyer en face B qui compose et chante l’éthérée Iliade spatiale.
Jay Boivin – Chanson d’été (Celsius; 1980)
Merci aux responsables du site LeParolier pour nous avoir initié à ce 45 tours. Une composition plutôt habile de Boivin, à mi-chemin entre la pop épique des années 60 et le rock revival des années 70. Ce titre pastiche de A rose for Emily (The Zombies) et emprunte le refrain de Good Vibrations des Beach Boys. Boivin signait à la même époque avec Germain Gauthier quelques albums, dont Sea Cruise ainsi que la B.O. « westcoast » du film Pinball Summer (avec un jeune Carl Marotte). On y reviendra!
The Kids – Americas (1969; Capitol)
Simple pour la Révolution Française sous un pseudonyme afin de conquérir le marché anglophone canadien. Première version de ce qui deviendrait parallèlement en français un hymne pour les québécois…Typiquement Sinners: rien n’est sacré, pas même leur plus grand hit ou un hymne souverainiste.
Et ne manquez pas la semaine prochaine…
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.