Pop progressive, space rock, jazz rock, krautrock, anti-Rock… le Prog a généré bon nombres de genres et étiquettes depuis les années 70. Le Québec fut l’un des nombreux berceaux du rock progressif dès la toute fin des années 60 (avec le groupe The Medium en 1969 notamment) et à la manière de notre identité nationale métissée serrée, les formations d’ici s’abreuvaient des influences traditionnelles, rock, jazz pour créer le son du Quebec sound. Plusieurs artistes s’entendent pour affirmer que le rock progressif était présenti comme LE son du Québec d’il y a 40 ans, celui qui faisait vibrer le coeur de tous les collectifs identitaires… avant que le folk ne l’emporte.
Vous entendrez ces influences ça et là dans la prochaine heure, mais surtout du talent brut et catégoriquement original. On remettra ça, c’est certain. Bonne écoute!
Excubus – Teeth (ProgQuébec; 1974/2008)
Originellement nommé Incubus, la formation existe entre 1970-1974 et fut en quelques sortes ressucitée sur disque par l’étiquette ProgQuébec dans les années 2000.Teeth fait partie de 4 titres enregistrés en 1974 dans les légendaires studios français Strawberry.
Ungava – Hors d’Eden (Disques 36; 1977)
Avec l’album de William D Fisher, Ungava a enregistré un de mes disques favoris du genre au Québec: un habile mélange de folk éthéré et de rock boréal aux envolées légèrement jazzes. C’est honnête, solide, sans artifice. Ungava était un trio formé d’André Devito (guitariste hyper talentueux et ex-membre du groupe psychédélique Le Clan 91), Jacques Marois (percussions, voix) ainsi que Richard Fortin (basse, voix) auquel s’ajoutent aussi Martin Perron (claviers) et Maurice Bouchard (saxophone). Les bandes pour un éventuel second album ont été récemment découvertes… alors je vais en profiter pour inviter André Devito et les autres membres de la formation: si vous êtes partants, on aimerait bien revenir sur la carrière du groupe en entrevue et dévoiler au passage ces enregistrements inédits.. alors on attend de vos nouvelles!
Claude Léveillée – Nuit lunaire (Polydor; 1976)
Après quelques albums réalisés au côtés de l’aventureux Gérard Manset, l’infatiguable Léveillée s’associe avec une tribu de musiciens progressifs sous la direction de Michel LeFrançois (L’Infonie, Maneige, Claude Péloquin – Chants de l’Éternité) pour l’album Black sun. Chaudement recommandé et… à rééditer!
Pollen – Tout l’temps (Kébec-Disc; 1976)
Le groupe se solidifie en 1973 lorsque Claude «Mégo» Lemay et Serge Locat (qui quitte rapidement pour rejoindre Harmonium) rencontrent les musiciens Tom Rivest, Richard Lemoyne et Serge Courchesne. Leur unique album de 1976 (2 pressages avec des variantes au niveau de la pochette existent) est lancé au Grand Théâtre de québec alors que le groupe ouvre pour les britanniques Caravan.
Orient d’Ô – Amoureusement vôtre (Capitol; 1978)
Offrande légèrement tardive pour le groupe formé de Gaétan Laurendeau (guitare), Serge Fréchette (saxophone), Lorraine Blanchard (claviers), Serge Martineau (basse) et Marc Prud’homme (percussions).
Eden – Allias (Total; 1978)
Rarissime album majoritairement instrumental et dominé par les claviers et une certaine influence baroque. Les pièces Allias / La forêt ont aussi été pressées en 45 tours sur Multi-Pop. Si les membres Jean-Bernard Borja (basse, guitare, voix), Roger Boileau (claviers), Gilles Favreau (guitare) & Jean Remillard (percussions) lisent ceci, on les invite à nous contacter.
Normand Théroux – Pour communiquer (Kot’Ai; 1973)
En quittant le groupe La Nouvelle Frontière, Théroux publie un premier 45 tours à son nom. Il est clair néanmoins à l’écoute qu’il a déjà trouvé un ou plusieurs musiciens du groupe Le Match. Ces musiciens (François Leduc, Jacques Lauzon, Pierre-Yves Migneron et Gaston Brousseau) évoluaient déjà depuis un moment, aidant même Géo Giguère sur ses rarissimes 45 tours. Avec Théroux, le groupe adopte une approche plus progressive et enregistre un unique album en 1974, Légendes.
Le Match – Le vieux sorcier (Sonogram; 1974)
Av’nir – Le mirage (Trans-World; 1976)
Cette formation publia deux albums en 1976 et ce titre est extrait de leur second et plus progressif microsillon, Déclic. Le groupe réunissait Yves Lauzon (guitare), Jacques Rochon (guitare, chant), Richard Boisvert (basse) et Daniel L’Écuyer (percussions).
Toubabou – J’freak assez (Barclay; 1975)
Participe à la Trinité des groupes progressifs québécois les plus influents avec le Ville-Émard Blues Band et Contraction. C’est la communion de plusieurs talents réunis autour du percussionniste Michel Séguin: Denis Farmer, Michel Dion, Gerry Labelle, Robert Stanley, Lise Cousineau, Estelle Ste-Croix…
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