Depuis quelques années, les musicographies ont tendance à réduire la carrière des Sinners à leurs coups d’éclats et leur anticonformisme, négligeant leur folle inventivité, leur constante évolution et leur acharnement à produire un nombre considérable d’enregistrements pour leurs multiples personnalités. Le groupe eut plusieurs incarnations entre 1966 à 1976 et ces garçons, peu importe l’époque, avaient du talent à revendre! Et ils ne faisaient jamais les choses à moitié, absorbant mieux que quiconque les influences américaines et anglo-saxonnes pour créer leur son et leur personnalité, résolument bilingue. Aujourd’hui, on revisite quelques-unes de leurs productions parallèles. Bonne écoute!
Lotus – Dum dan dan (RCA; 1970?)
Reconnaissez-vous cet air? Richard Tate recycle cette composition originellement publiée dans une version différente sur le second album des Merseys, son ancien groupe, sous le titre Intermission. Ce simple peu commun proposait au revers une rare collaboration de Stéphane Venne (Ami que ferez-vous?), produite par La Révolution Française.
Les Sinners – Love In (Mérite; 1967/2010)
Un titre indédit enregistré vers 1967 et publié sur le Volume 20 de la série Les Introuvables des Disques Mérite. Sitar, fuzz et un Louis Parizeau déchaîné à la batterie. On en redemande!
La Famille Casgrain – Le rêve de Noé (Barclay; 1969)
Proche du groupe, Louis Parizeau s’associa à la première version du groupe avant d’être remplacé. Pour leurs deux simples, la famille comptait sur les talents de Pierre Voyer, Jean-Guy Durocher, Guy Berthiaume, Michel Rivard, Pierre Bertrand et Michel Hinton. Trois futurs membres de Beau Dommage y faisaient leurs premiers pas dans le showbiz!
Jay Boivin – Mr Brown (DSP; 1970)
Troisième simple en solo pour l’ex-Sinners et futurs membre de James, John & François.
The Moonbears – We are Bibibabababoom (Barclay; 1970)
Les Lunours… en anglais! Revisitez notre précédente baladodiffusion à leur sujet.
Le Soleil – Le temps (RCA; 1969)
En quittant Les Loups Blancs, Paul Daraîche et Bernard St-Onge recrutent Mario Chverette & Mirko Debersheko pour former Le Soleil. Le groupe publiera deux simples auxquels contribuent des membres de la Révolution Française à la composition et à la production. Daraîche demeurera un proche collaborateur des Sinners au tournant des années 70 avant de s’embarquer dans une longue carrière au rythme du country.
Charles Linton – In comme dans… innovatrice (1969)
James, John & François – 6 o’clock in the morning (Aquarius; 1971)
Second simple pour le trio formé de Jay Boivin, Jean-Guy Durocher et François Guy. Sébastien nous prépare un article sur son blogue (Patrimoine PQ) à propos du trio pour l’automne.
François Guy – Ouaie! Viens t’en (Aquarius; 1969)
François le Sinner avait enregistré précédemment une version de Yummy, Yummy, Yummy du Ohio Express, mais cette nouvelle composition aussi lousse qu’épique transcendait son futur premier rôle dans l’adaptaion montréalaise de Hair. Ce titre fut récemment compilé sur Freak-Out Total Volume 33 (Mucho Gusto).
Les Sinners – I don’t know (Mérite; 1968/1991)
Ne reculant devant rien, Les Sinners entreprirent de presser leur album Vox Populi en anglais pour le marché international. L’enregistrement fut réalisé, mais ne vit pas le jour avant 1991 lorsque les disques Mérite l’ont inclus sur leur compilaltion «Les groupes québécois – 25 succès anglais».
Rebecca – Tourne, tourne (Union; 1970?)
L’arrangeur Jacques Crevier est présent aux côté de Alain Jodoin et Louis Parizeau afin d’orchestrer cette adaption de l’instrumentale deJean-Guy Cossette (Shopping Mall Blues) sur des paroles de Jocelyne Berthiaume, parolière à se sheures pour Les Sinners. Du lot, seule la véritable identité de Rebecca demeure un mystère….
Valois & Jodoin – Mon pipi dans ton affaire (CBS; 1976)
Le flûtiste Daniel Valois (Les Sinners mk4) s’associe à Alain Jodoin (Les Merseys, Les Sinners mk4) le temps d’un unique album, La vieille école : un étrange amalgame de pop aux accents parfois funky blotie dans une pochette offrant un gros plan d’un sympathique molosse. On retrouverait plus tard ce duo aux côtés de leur producteur, Louis Parizeau, sur le premier album de Beauregard, Violetti et Ste-Claire.
Alain Jodoin – L’Aiguille (Youpi; 1972?)
Typiquement Sinners! Publiée sur la microscopique étiquette Youpi (3 simples répertoriés) et produite par Louis Parizeau, cette loufoque face B met en garde l’auditeur: y’en a pas de face B…
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