Cette semaine, nous revisitons la scène anglophone de Montréal de la fin des années 60 avec une foule d’artistes aujourd’hui tristement méconnu du public francophone. Get yer party boots pis tendez l’oreille! Poursuivez votre exploration en consultant le livre de Léo Roy, La merveilleuse époque des groupes… et en visitant le blog Garage Hangover pour des photographies supplémentaires et des informations privilégiées. Bonne écoute!
Terry Lee Jenkins – Montreal, my home town (1961)
Réalisé pour le compte de CKGM 990 AM en 1961 dans le cadre d’une large campagne promotionnelle aux USA et au Canada.
Simple Simon & the Piemen – People of Tyme (Regency; 1967)
Quelle détonnation! Quintet de Montréal avec notamment Bob «Pixie» Stanley (guitariste solo) et futur membre du VEBB, Contraction, Toubabou et Harmonium. Unique, cultissime et rarissime simple, produit par Allan Nichols et Bill Hill, tous deux de JB & the Playboys. Compilé pour la première fois en 1983 sur Nightmares from the underworld Vol. 1, une compilation légendaire de Nick Catalano (Beatnick Records).
Our Generation – Cool Summer (Trans-World; 1967)
Bob Burgess (Haunted-Original Haunted-Lilacs), Louis McKelvey (Influence), Tim Forsythe (Peter and the Pipers), Jim Robertson, Nick Farlowe (Haunted), J.P.Lauzon (Jaybees), Gary Marcus (Oven), Danny Barriecco, Don Duncan & Richard Lasnier se succèderont dans ce supergroupe en constante mutation. Sur leur second et dernier simple, le groupe se compose de McKelvey, Burgess, Robertson & Forsythe.
Carnival Connection – Poster Man (Capitol; 1968)
Bill Hill, Allan Nicholls & JP Lauzon de JB & the Playboys recrutent Gaetan Danis et Pete Carson et enregistrent leur unique simple dans des studios newyorkais. Nichols se joindra plus tard à la troupe de HAIR, chantera avec Mashmakan et publiera 4 simples en solo. Hill deviendra rapidement une référence incontournable des productions pop-rock aventureuse de la scène locale. Plus de détails ici.
The British North America Act – Only a Dream (Now; 1969)
Le groupe prend forme en 1968 autour d’Andy Bator, né en Hongrie (orgue, piano), Bob Allen, né à Montréal (lead guitare), Dave McCall, né dans le Suffolk, en Angleterre (batterie), Rick Elger, originaire de Liverpool (guitare rythmique, harmonica et chanteur) et Kirk Armstrong, né à Montréal (basse). Un des albums les plus rares du Québec (850$), une production de Brian Chater qui plusieurs années après découvrirait… Bryan Adams.
The Rabble – I still can hear them laughing (TransWorld; 1967)
Cinq gars de Pointe-Claire: John Pimm, Mike Harris, Rick Metcalf, Wally O’Reilly et Brian Roberts. Il existe trois pressages différents du premier album du groupe; seul le second pressage sur Transworld incluait ce simple à la place de Golden Girl. Après leur second album, Give us back Elaine, ils s’associent avec Bill Hill (encore lui!) pour un dernier simple en 1970.
Mike Jones Group – Funny Feeling (Jet; 1967)
Autrefois connu sous le nom des Forgotten, le groupe comptait parmi ses rangs un jeune Roger Rodier à la basse. Après quelques refontes, le groupe se composera de Michael Lachance (Mike Jones), Georges Legrady (orgue), Earl Kimble (batterie), Joey Campelone (basse), Ricky (guitare solo), Bill Smith (guitare). Smith et Legrady rejoindraient plus tard The Haunted. Ils ne seront pas les seuls… Jet était une étiquette montréalaise, distribuée par London et gérée par Don Wayne Patterson.
Flower Garden – Understanding (Jet; 1967)
Adaptation peu commune de cette face B du simple All or nothing des Small Faces. Groupe nébuleux de Montréal avec une reprise des Young Rascals en face A.
The Sweet Somethings – He’s my Soul Baby (Melbourne; 1968)
Quartet féminin anciennement connu sous le nom Les Planètes (2 simples), avec Hélène Duguay (basse, ex-Les Beatlettes mk1), Margie Duplessis (guitariste), Rosy Lang (orgue) et Linda Duncan (batterie). Lancée à l’origine sous le titre «Mon ami noir», il s’agissait d’une co-composition de leur gérant Ben Kaye et de la guitariste Margie Duplessis. Le groupe tournait surtout sur la côte est des USA.
Les 409 – They Say (Teledisc; 1967)
Leur second et unique simple en anglais. Cinq 45 tours parfois influencés par le rnb, particulièrement du Spencer Davis Group. Groupe composé de Normand Boucher (chant, guitare solo), Claude Payette (batterie), Pierre Choquette (basse) et Claude Lévesque (guitare). Ils se séparent en décembre 1968.
M.G. & Escorts – Next to Nowhere (REO; 1967)
Quintet formé de Glenn Greco, Glen Stepens, Mike Gauthier, Graham Powers et Bill Bryant. Bonnes performances sur les palmarès locaux avec Please don’t ever change (9e position, CFCF) puis A someday fool. Le groupe enregistrera 4 simples dont un dernier aussi lancé en août 1967 aux USA sur étiquette Mala et planifiaient l’enregistrement d’un album là-bas, mais hélas… le tout se ne concrétisa jamais.
The Bohemians – I Need you Baby (Blue Jeans; 1966)
Avec Johnny Monk (chant), Denis Décarie (guitare), Gary Pover (guitare), Pete Rochman (basse), Ron Gerard (orgue) et Nicky Saraceno (batterie). Remarqués à l’automne 1965 par Denis Pantis qui leur demande de composer un titre original en 20 minutes – un défi relevé! Le groupe se désintègre dès 1967 avec le départ de Monk et Saraceno, partis rejoindre les Haunted.
Les Kanto-A Kind of Breakdown (No name; 1969)
Probablement le simple le plus explosif de tous les groupes québécois en 1969! Les Bel Canto avaient décidément changé de bag. Un des quelques titres qu’ils ont enregistré aux studios EMI de Londres. Face A de «Dors». Le groupe, alors sous la gérance de Jean Beaulne, dû se résoudre à expliquer à des mucisiens de studio ce qu’ils souhaitaient entendre pour ensuite n’apposer que leurs voix sur le playback.
BONUS : Our Generation – extrait de C’est pas la faute à Jacques Cartier (1967)
Le groupe réalise la bande son yéyé du film de Clément Perron. Cet extrait accompagne notamment une scène de danse dans une carrière de démolition avec un jeune Denys Arcand dansant aux côtés de Jacques Desrosiers!
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