Cette semaine, nous inaugurons une nouvelle chronique où de temps en temps nous explorerons diverses productions d’un même arrangeur ou orchestrateur, trop souvent méconnu. Pour cette première, nous avons pensé saluer l’ingéniosité de Marty Hill. La semaine prochaine, ce sera le tour de Normand Bouchard. Qui déjà? On vous le révèlera sous peu. Nous n’allions pas non plus manquer de souligner le départ de Gérald Tremblay de la mairie de Montréal par de brefs clins d’oeil… gracieuseté du Comte Valente et de Yves Lapierre! Bonne écoute!
Indicatif – La fierté à une ville… Montréal (1982)
Extrait de la campagne réalisée par Claude Jutra pour le maire Jean Drapeau.
Le Comte Richard Valente & ses Valets – Montréal de toi j’ai rêvé (RCA Victor; 1965)
Adaptation de Kansas City (Wilbert Harrison). Ce groupe costumé publia un seul 45 tours avec une pochette photo, avare d’informations quant à l’identité du groupe.
Marty Hill aka Martin Martin, Billy ou Billy Blue est un éditeur-producteur-arrangeur-chanteur maverick de Montréal qui est responsable de percutant simples originaux pendant les années 60. Selon Richard Baillargeon, il était aussi frère de la chanteuse Christine Martin (Christine et ses copains). Il fonda ses propres étiquettes: Beaumont & Trax (1968). Il produisit parallèlement plusieurs artistes sur Apex, Laniel puis RCA Victor. Son plus grand succès et une belle rareté: Un petit peu de Oh yeah! / Just a little bit of oh yeah! Il publiera quelques simples aux USA sur MGM et Buddha et même en Hollande! Par ses productions étoffées, son utilisation fréquente de cuivres ou de violons et son penchant pour le style RnB/Soul puis pop-psychédélique anglaise, Hill s’impose comme un artiste respectable à la discographie justement convoitée.
Les Sceptres – Moi je pense toujours à toi (RCA Victor; 1967)
Groupe anglophone de Pointe-Claire qui publia aussi 2 simples en français (8 en tout entre 1965 et 1969).
Luc – Ça pourrait t’arriver (RCA Victor; 1967)
Une composition de Martin, Hebert & Charlot pour ce nébuleux chanteur. Qui saurait l’identifier?
Marty Hill – Tu me l’avais promis (Laniel; octobre 1965)
Une composition de Marty Hill et Lucien Brien.
Luc Cousineau – Opus aux puces (Airedale; mai 1976)
De son premier album éponyme, avec notamment Denis Forcier (ex-Sultans) et Lise Cousineau (ex-Les Alexandrins) aux choeurs et le producteur-bassiste-claviériste Jimmy Tanaka. On note aussi la participation de Jean Sauvageau. Le tube Vivre en amour est inséré en conclusion de cet album, mais ne réflète pas les aspirations funky et avant-gardistes de l’artiste en constante mutation qu’on découvre sur le reste du long jeu.
Yves Lapierre – Les Montréalais (Celebration; 1974)
De l’album Evidences of Yves.
Georges Tremblay & son Orchestre – Oh Nancy / La couleur du temps (Deram; 1976)
Extrait de l’album Les Thèmes du 10 , offrant 12 génériques sous la supervision de Tremblay, Denis Lepage, Claude Denjean, Jacques Laflèche et même Fernand Gignac. La couleur du temps était une émission animée par le météorologue Jacques Lebrun. Merci à MTLTV pour la vidéo.
Willie Lamothe – Le code national du CB (Les Disques CB; 1978)
Tremblay & Gagnon – Ça roule acec les track’nsteel (Polydor Medium; 1973)
Dominique Tremblay et Philippe Gagnon sont deux violonnistes ayant, notamment, collaboré avec Robert Charlebois. En tournée avec le Festival Express, ils rencontrèrent Janis Joplin qui se montra enthousiaste envers leur “Eastern sound”, à mi-chemin entre la tradition et un rendu résolument contemporain. À l’image du violon en acier inoxidable de Tremblay, l’album du duo était agrémenté d’une pochette argentée.
Jacques Fuoco – J’ai besoin (Jeune-S; 1959-60)
Teen-idol de la fin des années 50 qui publia 3 simples, dont au moins deux en compagnie de Pierre Nolès qui signe cette rarissime composition. Rockabilly grinçant qui rappele et précède le style fusionnel de Dean Carter (rock-a-garage américain). Ça brasse!!! Lisez l’article que lui consacre le site Fleur de Vinyl. Correction: l’arrangeur de l’autre face (Embrasse-moi, mon ange) était bien Don Dosta (et non Archa).
The Del-Tones – Moonlight party (Quality; 1959)
Première incarnation des Beaux-Marks. Ce simple serait aussi inclus sur le premier album High Flying Beaux Marks et même lancé en Angleterre sur étiquette Top Ranks. Pousse-toi Gene Vincent!
Bobby Hachey – Bobby’s Guitar Breakdown (London; 1970)
Extrait du premier album solo du charismatique guitariste et inséparable comparse de Willie Lamothe.
Les Sultans – To say you’re sorry (DSP; 1968)
Cette composition du tandem Bruce Huard / Denis Forcier est extraite du second album des Sultans, Sultans Express. Chaudement recommandé.
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